Un Steve humain

* ‘Steve ! STEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEVE !’ criait quelqu’un au loin * Je rêvais. Je ne savais pas à ce moment où je me trouvais, bien évidemment ! J’étais dans un monde, où tout me paraissait anormal. Des choses vertes explosaient, des sortes de zombies, aussi moches qu’ils soient, me tapaient sans cesse et des araignées, énormes, féroces, se ruaient sur moi. L’environnement était aussi l’un des plus mystérieux que j’aie jamais vu. Il ne ressemblait ni à la campagne française, ni à la toundra russe, ni à aucun paysage naturel que je connaisse. C’était un monde découpé en blocs ! Mon réveil sonna. J’étais un garçon, âgé d’une quinzaine d’années, habitant un petit village paumé autour de Paris. J’étais un bon élève qui pratiquait le sport régulièrement, et qui n’était pas attiré par ce que mes parents appelaient l’addiction à l’ordinateur. Tout simplement parce que je préférais sortir avec mes amis, lire et pratiquer le sport.

C’est donc ce matin-là, en me levant, que mon rêve me revint en tête. Il était extrêmement bizarre, tout d’abord ce Steve dont je ne connais rien, et puis cet environnement dépossédé de toute beauté. Je fis ma toilette, ne relevant aucun élément anormal. Mon déjeuner était servi par ma douce maman, qui avait la gentillesse de se lever pour me le préparer. Elle devait certainement être allée faire sa promenade matinale. Je pris donc mon déjeuner, avec deux tartines de beurre accompagnées d’une excellente confiture maison myrtille de maman. Mon chocolat était chaud, et quand j’eût fini, je me levais pour nettoyer ce délicieux repas. Mais alors ma vue dans le miroir m’affola. Il me semblait que ma tête devenait cubique, et je repensai à mon rêve de la nuit. « Ce n’est pas possible, je suis fou ! » me dis-je. Et tout d’un coup, tout, absolument tout se transforma devant moi ! Le cubisme de mon rêve prit réalité !

J’entendis la porte s’ouvrir, et je vis, affolé, un zombie en lieu et place de ma mère. Je courus dans la chambre où dormait mon père, et par bonheur, je vis une forme bouger dans le lit. Mais ce que je pensais être mon père se révélait être une toute autre chose. Une épouvante noire, avec des yeux qui vous fixent et quatre jambes, si l’on peut appeler cela des jambes ! J’hurlais alors et me précipitais dehors. Là, je vis des cochons carrés, des vaches carrés, des moutons carrés, et reconnaissait nettement le rêve de ma nuit. Mes voisins, comme Mme Laroche, s’étaient transformés en d’horribles hommes, et j’appris plus tard que c’était des villageois.

Eux ne semblaient pas choqués par la disparition du monde. La voiture de maman était devenue un chariot de mine, et la route, des rails. J’appris par les villageois que j’étais à Minecraft, bien sûr au départ j’ai pensé que c’était une ville, mais eux m’ont répondu que c’était un monde, un univers à lui seul. Je commençais alors une survie, et appris grâce aux villageois les bases de ce monde ! Je me décidais alors à explorer ce vaste monde, semblait-il, et me dirigeais vers Paris, la capitale de notre ancien monde. J’étais perdu à la fois dans l’espace et dans le temps. Arrivé à Paris, un miracle se produisit car je trouvai des personnes qui me ressemblaient. C’était vous, communauté d’Ivar. Et ce récit, je vous le raconte bien des années après lorsque j’avais compris que rien ne pouvait me sortir de ce monde, que j’apprécie maintenant à sa juste valeur. Il est temps pour moi de termi…
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« Chéri, c’est l’heure de te lever, tu as cours ce matin »

Ce n’était alors qu’un rêve !

LEVEQUE Damien, Histoires d’un fou